Couverture du journal du 07/05/2024 Le nouveau magazine

Aérospatial : dix ans de prospérité à venir

Le Pôle Aerospace Valley a présenté les résultats de deux études pilotées l’an passée dans le cadre du plan de relance France 2030. Ces diagnostics de compétences sur l’aéronautique et le spatial en Nouvelle-Aquitaine et Occitanie concluent à un fort besoin de recrutement dans la décennie à venir.

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Lycee Airbus © Airbus SAS 2016 Alexandre Doumenjou

La décennie qui arrive sera celle de l’aéronautique et du spatial. C’est en substance la conclusion des deux diagnostics menés pendant 6 mois l’an passé par le Pôle Aerospace Valley sur demande de l’Etat, dans le cadre du plan de relance France 2030. Tout l’écosystème a participé à l’établissement de ces diagnostics : industriels, collectivités, institutions, laboratoires de recherches …

Près de 50 000 nouveaux emplois dans les deux filières

L’objectif était de comprendre et mesurer les besoins en ressources humaines des deux secteurs, de les cartographier, dans le but de construire des parcours de formation innovants et adaptés.

Dans l’aéronautique, les recrutements attendus d’ici 2025 représentent entre 25 000 et 30 000 personnes. Les raisons sont multiples et notamment les commandes importantes dans le secteur. Airbus a notamment plus de 8 000 avions dans son carnet, plein pour la dizaine d’années à venir. Mais il va aussi falloir orienter les recrutements vers la production d’avions moins gourmands en carburants et penser les appareils de demain. Pour cela, le Pôle estime que les effectifs en charge des nouveaux avions vont passer de 2 000 salariés en 2022 à plus de 40 000 en 2035. Pour cela, des formations en rapport avec l’aviation décarbonée vont devoir se créer là où aujourd’hui n’existent que des programmes pour sensibiliser aux problématiques environnementales.

Une formation New Space à inventer

Dans le spatial, les besoins en recrutement sont moins importants. Le Pôle Aerospace les estime entre 1 200 et 2 600 personnes par an à horizon 2030. Si les métiers industriels sont privilégiés (avec un accent particulier à mettre sur les techniciens et pas uniquement les ingénieurs), les besoins couvrent aussi des métiers annexes davantage liés aux usages du spatial par l’utilisateur final.

Tout comme dans l’aéronautique, le diagnostic pointe l’absence d’une formation orientée vers le « New Space » même si des programmes vont sensibiliser les étudiants sur ces nouvelles problématiques que sont la prolifération des débris spatiaux, la surveillance de l’espace et l’éco-conception. La création de ces formations d’avenir est une condition sine qua none pour que l’aéronautique et le spatial continuent de faire rêver les plus jeunes et attirent un nombre d’entre eux toujours grandissant.