Un pitch de quatre minutes. Il n’en a pas fallu plus à Emma Delrieu et Lucas Delmé pour convaincre le jury du concours des Pépites de la Food dont la finale s’est tenue le 15 décembre, en marge du salon Régal – Sud de France. Fraîchement diplômés de l’ESG Toulouse, les deux amis viennent de recevoir le premier prix du concours, qui leur donne accès à un an d’incubation à la Pépinière alimentaire du Grand Marché MIN Toulouse Occitanie. Avec Black Kitchen – « BK » pour les intimes – les deux entrepreneurs défendent une promesse simple : « donner accès aux étudiants à une alimentation saine ».
Emma Delrieu ©Stéphanie Madaule Photographie
Concrètement, Black Kitchen propose des plats préparés mis à disposition des étudiants dans des casiers réfrigérés et connectés. « Depuis le 16 octobre, nous avons déjà installé deux points de vente à Labège : l’un à l’ESG et l’autre au Campus CESI », explique Emma Delrieu. Grâce aux 130 casiers remplis quotidiennement par Black Kitchen, l’entreprise a déjà fourni plus de 2 500 repas. « Le fonctionnement est simple : il suffit de regarder dans les casiers ce que l’on a envie de manger, puis de commander et payer à la borne, en carte bleue ou en carte-restau, et le casier choisi s’ouvre. »
Un laboratoire Black Kitchen
L’entreprise, qui se fournissait jusqu’alors auprès d’un traiteur, franchit une nouvelle étape à partir du mois de janvier. « Nous disposons désormais de notre propre laboratoire à Lavaur (Tarn, N.D.L.R.) pour préparer nous-mêmes nos plats », confie la cofondatrice. « Lucas fera les livraisons tous les matins en véhicule réfrigéré tandis que je m’occuperai de la préparation. » Accompagnée d’une cheffe formée chez Paul Bocuse, Emma Delrieu prévoit une carte de quatre plats (snacking, classique, végétarien et « chef »), une entrée et un dessert par semaine. Objectif : réaliser 1 000 à 1 500 € de chiffre d’affaires par jour sur les deux points de vente.
Black Kitchen lance en parallèle une offre pour l’hôtellerie. « On va proposer nos plats dans un frigo connecté que l’on installera en janvier au sein de l’hôtel Alezan à Toulouse. » Une proposition que l’entreprise espère étendre à d’autres hôtels ne disposant pas de service de restauration.
