CAPG, solide et résilient

Malgré une année « adverse et très difficile », en raison d’une conjoncture économique complexe, Paul Carite s’en félicite : le Crédit Agricole Pyrénées Gascogne affiche « des résultats de bonne tenue » en 2023. Si la forte inflation et l’augmentation des taux ont eu des effets directs sur l’activité de la caisse régionale et donc sur son PNB « qui s’est écrasé de 5,6 % » pour atteindre les 375,6 millions d’euros, le résultat net du CAPG s’affiche ainsi à hauteur de 91,5 millions d’euros, soit « un léger retrait » de 3,7 %. Un bilan plutôt positif, donc, qui démontre selon ses représentants la « solidité » de la première banque régionale et « la force du modèle mutualiste », son directeur rappelant à ce sujet que « les résultats financiers de la caisse régionale sont entièrement alloués à la conduite de projets au sein du territoire ».

2,2 Mds de crédits en 2023

Dans ce contexte chahuté, éprouvant pour le système bancaire français qui assume les risques de la variabilité de taux, le CAPG s’est donné pour mission première de continuer à accompagner ses clients « sans les perturber » et « dans une position d’empathie », tout en préservant leur pouvoir d’achat. Une « stratégie de permanence » selon Paul Carite, qui explique selon lui l’accroissement de l’audience du CAPG sur le marché du crédit et de la collecte. Ainsi, en 2023, le CAPG a progressé de 760 millions d’euros sur ses encours de collecte et a financé 2,2 milliards de nouveaux crédits, dont 1,1 milliard d’euros sur le crédit habitat.

Le résultat net du CAPG s’affiche à hauteur de 91,5 millions d’euros, soit un retrait de 3,7 % par rapport à 2022

2024 dans la continuité

Si 2023 fut « singulière », mais « tonique » aux yeux de Paul Carite, 2024 sera « dans la continuité ». Pour le dirigeant, qui pour l’heure ne voit pas poindre de « redressement significatif » de la situation économique, les mois à venir permettront « d’amplifier » la feuille de route du CAPG. « Nous sommes aujourd’hui concentrés sur notre capacité à prendre en compte de manière très rapide les difficultés que peuvent rencontrer nos clients », a-t-il ainsi évoqué. « Par ailleurs, nous allons également continuer à investir et accélérer sur le plan de la dimension sociétale ». A ses côtés, Marc Didier, son président, s’est accordé à ce que soit mis en avant ce pan spécifique : « La caisse régionale Pyrénées-Gascogne, ce n’est pas seulement faire du crédit et de l’épargne : c’est aussi assurer nos clients, gérer leurs biens immobiliers ou encore, ce que certains ignorent, produire de l’énergie. »

© CAPG

Energie, immobilier et bien-vieillir

Sur ce dernier point, le CAPG via sa filiale dédiée CAPGEN créée il y a 15 ans, se veut précurseur en matière de transition énergétique. Grâce à un accord dernièrement signé avec la Caisse Pyrénées Gascogne, la banque mutualiste vise un territoire de développement nouveau pour son activité d’énergies renouvelables. « À côté de cela, nous allons continuer sur le front de l’immobilier mais également sur celui du bien-vieillir, avec notamment la création avec les 38 autres caisses régionales d’un service de santé de proximité en figital et à distance. » Un « amorçage sociétal » sur ce dernier sujet, qui viendra grossir davantage encore le panel des activités toujours plus large du Crédit Agricole Pyrénées Gascogne. « Ces dernières décennies, nous avons accéléré dans des domaines sur lesquels on ne nous attendait pas », reconnaît ainsi Marc Didier. « Notre modèle d’entreprise nous le permet, parce que nous n’avons pas d’actionnaire à qui nous devons rendre une partie de notre résultat. Ces réserves nous servent à développer des métiers et des services pour nos clients qui nous font confiance. C’est pour cela que, peut-être, nous avançons plus vite que d’autres, et c’est notre fierté ».