Lors de son point presse de rentrée, le président Gérard Gomez n’a pas été par quatre chemins pour signifier son état d’esprit : « La rentrée des apprentis se déroule dans un contexte économique et politique qui nous inquiète profondément ». Ce qui préoccupe le président régional, ce sont les différentes pistes d’économies qui sont évoquées dans le débat national, avec notamment l’apprentissage en ligne de mire. Si Gérard Gomez ne nie pas un effet d’aubaine dans certains secteurs, il souhaite que l’apprentissage artisanal soit préservé par les 500 millions de réductions budgétaires qui sont envisagées actuellement.
Des effectifs en baisse
Dans ce contexte incertain, la CMA régionale doit en plus faire face à une diminution des effectifs d’apprenants après plusieurs années de forte croissance : baisse globale de 3% par rapport à l’année précédente, diminution de 4% pour les apprentis spécifiquement et recul de 13% pour les contrats de professionnalisation. Le président Gomez nuance cependant : « La bonne nouvelle c’est que nous constatons des augmentations d’effectifs des publics demandeurs d’emploi et en reconversion ». En termes de filières, l’alimentation et le bâtiment accusent respectivement un repli de 3% et 7%, reflétant les défis actuels de ces secteurs. Le domaine du bien-être n’est pas épargné, avec une baisse similaire de 7%. Cependant, la carrosserie – peinture se distingue par une croissance encourageante de 7%, tandis que la mécanique maintient le cap avec une légère progression de 1%.
Un nouveau nom : CMA Formation
Face à ces défis, Gérard Gomez indique que la CMA Nouvelle-Aquitaine a mis en place plusieurs initiatives : « Depuis 2021, plusieurs dizaines de millions d’euros ont été investies pour moderniser nos sites de formation, comme le site de La Palme à Agen. De plus, les 146 centres de formation d’apprentis ont désormais un nom commun en cette rentrée de septembre : CMA Formation ». Une décision motivée par la concurrence croissante qui va permettre d’avoir une communication nationale et régionale cohérente et efficace. Pour conclure, le président Gomez a lancé un appel au gouvernement : « Je suis bien conscient qu’il faudra trouver des pistes d’économies. La situation économique de notre pays l’exige, mais je ne pense pas que l’apprentissage doit être une variable d’ajustement pour le budget de l’État ».
