Avec une croissance du PIB de 7 % l’année dernière, liée à l’effet de rattrapage qui a fait suite au décrochage historique de 2020 (- 8 %), l’économie française s’est bien portée en 2021, avec une très forte dynamique entrepreneuriale dans le pays. Et cela en dépit de la désorganisation des chaînes d’approvisionnement mondiales, de l’augmentation du prix des matières premières et de l’énergie, et des difficultés à recruter. Trois écueils qui touchent l’ensemble des secteurs, auxquels se sont ajoutées la poursuite de la pandémie, une tendance inflationniste et une explosion de la dette publique française, « qui a augmenté sous l’effet du Quoiqu’il en coûte, alors même que le taux d’endettement structurel préexistant était déjà très élevé », prévient en introduction de la présentation de son enquête annuelle de conjoncture (1) Denis Lauretou, directeur régional de la Banque de France en Nouvelle-Aquitaine, le 8 février dernier. Un ensemble d’éléments qui devraient, couplés aux tensions géopolitiques et internationales, peser sur l’économie française en 2022, avec une croissance du PIB attendue de 3,6 %, contre 4 % en Europe et dans le monde.
En Nouvelle-Aquitaine, la plupart des secteurs ont retrouvé leur croissance d’avant crise dès le troisième trimestre 2021, selon la Banque de France, et l’activité devrait continuer de progresser en 2022. « Le territoire est toujours attractif. Le nombre d’entreprises en Gironde entre 2016 et 2022 a fortement augmenté, passant de 78 000 à 100 500 entreprises sur le département », confirme Philippe Seguin, président de la CCI Bordeaux-Gironde, venu présenter son Baromètre économique trimestriel (2) aux côtés de la Banque de France à la Station Ausone de la librairie Mollat le 8 février dernier.
Entre 2016 et 2022, la Gironde est passée de 78 000 à 105 000 entreprises
L’INDUSTRIE BONDIT
Dans le détail, l’industrie néo-aquitaine a connu un rebond d’activité de près de 10 % en 2021. La croissance estimée de ce secteur en 2022 est de 6,6 %, « une légère dégradation due aux répercussions sur les prix des difficultés d’approvisionnement et de la hausse des prix des matières premières », précise Jacky Philips, chef du département des entreprises et activités économiquesà la Banque de France de Nouvelle-Aquitaine. En Gironde, l…