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Les Hauts de Saint-Lary, un village dans le village

Suite au succès des 4 premiers chalets, les associés des Hauts de Saint-Lary ont investi dans l’extension de ces hébergements de charme : 6 nouveaux chalets, 5 appartements, un bâtiment d’accueil et un restaurant gastronomique enrichissent désormais Sailhan, bourg pastoral situé à 910 mètres d’altitude.

Saint-Lary

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Sans la bruyère et les falaises d’une nature sauvage dont les landes de l’Angleterre ont le secret, les Hauts de Hurlevent auraient eu une tout autre atmosphère… Il en va de même pour les Hauts de Saint-Lary qui eux ont choisi l’incroyable panorama qu’offre le minuscule village de Sailhan pour écrire leur histoire. Et cette vue, Joël Clavé y tenait : c’était une des conditions pour que son projet immobilier voie le jour. Avec pour écrin les merveilles de la vallée d’Aure, son concept d’hébergement atypique ne pouvait trouver plus bel environnement. Si le succès des quatre premiers chalets a immédiatement été au rendez-vous, l’extension qui en prévoit six de plus poursuit la belle aventure : les réservations estivales affichent déjà quasiment complet. Un engouement justifié par la qualité des prestations mais qui fait office de pari réussi… proposer un complexe de standing dans un bourg pastoral était loin d’aller de soi.

COUP DE FOUDRE À SAILHAN

Il y a une dizaine d’années, lorsque le projet a pris forme, Joël Clavé ne cache pas qu’il « était novateur » : « Le concept, c’était de l’espace, du confort, rien d’ostentatoire mais un site cosy propice à la séréité ». S’il est originaire du bassin d’Arcachon, l’attachement de l’exploitant pour les Pyrénées ne date pas d’aujourd’hui. Lorsque l’idée d’investir à plusieurs dans des hébergements fait son chemin, c’est tout naturellement qu’elle emprunte celui des montagnes. Gîtes, hôtels, résidences, les offres sont là mais pas le coup de cœur : « Avec des copains, on ne trouvait pas ce qu’on cherchait en termes de confort, d’accueil et de qualité… Donc on a décidé de le fabriquer nous-même ! ». Après de longues prospections dans toutes les vallées, le déclic a lieu dans les hauteurs de Saint-Lary pour ce qui n’était alors qu’un vaste pré à moutons face au Pla d’Adet : « On est tombés amoureux du terrain. Sailhan est très ensoleillé, c’est un promontoire, la nature y est fabuleuse, c’est près des pistes et de l’Espagne, le site était parfait ».

Saint-Lary Patrick et Marie Duvignau, les maîtres de maison, aux côtés de Julia Clavé, directrice d’exploitation des Hauts de Saint-Lary et Julien Saltet, chef du restaurant Erassens.

Patrick et Marie Duvignau, les maîtres de maison, aux côtés de Julia Clavé, directrice d’exploitation des Hauts de Saint-Lary et Julien Saltet, chef du restaurant Erassens. © D. R.

AUTHENTICITÉ ET CONFORT

Et c’est là, dans ce hameau de 163 habitants, que quatre premiers chalets vont voir le jour en 2016. Bâtis dans une pure architecture pyrénéenne où la pierre locale, l’ardoise et le bois servent de matières nobles, avec leur allure de grange bigourdane, ils sont exactement comme les associés les avaient imaginés. Avec cette extension qui les portent à dix, c’est un véritable village dans le village qui attend désormais les touristes après 20 mois de chantier. Traversé par des ruelles où les fleurs embaument, l’harmonie est celle d’une bulle hors du temps où seul le bien-être dicte les prestations, agrandies elles aussi. Sauna panoramique, hammam, salle de massage, aire de jeux pour enfants, cardio-training et livraisons quotidiennes : de la conciergerie touristique aux terrasses avec brasero, le lieu est si enchanteur qu’il a décroché les 4 étoiles de la classification nationale des meublés de tourisme.

Nous voulons que les séminaires d’entreprises puissent se dérouler dans une ambiance propice à la détente et la concentration

TOURISME D’AFFAIRES ET SPORTIF

Les travaux vont plus loin que les seuls hébergements, Joël Clavé et ses associés ont structuré les séjours avec la construction d’un bâtiment d’accueil aux multiples fonctions. Dans le même esprit architectural, le bien-nommé Refuge est le centre du site, il dispose en plus d’une épicerie où les produits locaux comme le miel, la bière d’Arreau, les tisanes et le porc noir de Bigorre sont les stars. L’ensemble est surplombé de cinq appartements en duplex qui portent la capacité totale des Hauts de Saint-Lary à 86 couchages. Si les vacanciers étaient jusqu’à présent la principale clientèle, deux innovations leur permettent de s’ouvrir à d’autres catégories, tout d’abord aux sportifs grâce à un espace de 12 boxes pour les vélos : « Il est parfaitement équipé pour la réparation, l’entretien et le nettoyage des deux-roues, on l’a voulu idéal pour recevoir les équipes et les cyclistes. C’est une clientèle que nous ciblons et nous avons énormément travaillé avec Destination Vélo et Alta Monta pour être dans le cahier des charges des tours opérateurs ».

Un tourisme d’affaires est également attendu avec la création d’une salle de séminaire aussi intimiste que la vue est grandiose : « On a voulu proposer une salle de réunion cocooning de 20 à 25 personnes. Nous voulons que les séminaires d’entreprises puissent se dérouler dans une ambiance propice à la détente et la concentration ». Concentration qui risque d’être émoussée tant le panorama sur le Pla d’Adet est somptueux.

Le montant total de l’opération s’élève à 9 millions d’euros : un investissement conséquent et inattendu dans cette partie du territoire

51 ASSOCIÉS DANS LA SAS

Le montant total de l’opération s’élève à 9 millions d’euros dont une première tranche à 2,5 millions d’euros. Un investissement conséquent, inattendu dans cette partie du territoire et permis par un système communautaire ingénieux : « La SAS qui gère et exploite cet investissement comporte une cinquantaine d’associés qui sont des petits, des moyens et des grands porteurs. Chacun a amené du financement et tous sont au capital du projet ». Des associés situés dans toute la France, de Bordeaux à Paris, très hétéroclites dans leurs profils qui comptent de nombreux chefs d’entreprises ou des experts comptables… et réunis par un fil rouge : l’attachement à la vallée d’Aure. Un coup de foudre pour Sailhan qui en fait autant d’ardents ambassadeurs : « Tous en parlent avec amour, ce sont les meilleurs commerciaux », s’amuse Joël Clavé. Les assemblées générales se déroulent évidemment aux Hauts de Saint-Lary où un restaurant bistronomique a également ouvert ses tables.

COUP DE BOOST POUR LE TERRITOIRE

Avec l’extension, le chiffre d’affaires qui était de 250 000 € vise les 700 000 €. Ouvert toute l’année, en toutes saisons, cet apport de vie est également un énorme coup de boost économique pour le territoire : « C’est un travail d’équipe à mener avec les élus et les professionnels du tourisme, on amène une qualité et du pouvoir d’achat, nos clients sollicitent souvent les prestataires extérieurs, achètent des forfaits de ski l’hiver, c’est un cercle vertueux qui fait tourner l’économie ». Avec un fichier clients de 1 200 familles, l’activité qui comptait 800 nuitées vise désormais les 3 000. À 910 m d’altitude, les Hauts de Saint-Lary et leur vue à 360 ° ont réussi à s’intégrer dans le paysage et participent à la volonté de montée en gamme de la première station des Pyrénées, un territoire plein d’avenir.

LE RESTAURANT ERASSENS

Le 8 juillet, le restaurant bistronomique Erassens ouvrira ses portes et avec elles ses tables de 35 couverts. Un défi qu’ont relevé Julia Clavé et Julien Saltet, un jeune couple qui a choisi de mettre à l’honneur la richesse du terroir et les produits locaux : « Dans un rayon de 200 km puisque les poissons sont de la criée de Ciboure », précise la directrice d’exploitation.

Poissons que le chef apprécie particulièrement travailler après une belle carrière dans les établissements étoilés et traditionnels du Pays basque. Venus de Biarritz où Julia officiait à l’Hôtel du Palais, les deux gérants s’installent à Sailhan puisque le restaurant sera lui aussi ouvert à l’année et à tous. À terme le but est de créer 8 emplois, en salle et cuisine, des postes sont d’ailleurs à pourvoir dès maintenant. Terrasse de 20 places, menu du marché, un gastronomique et un en cinq services : le restaurant est déjà au sommet.