Couverture du journal du 20/04/2024 Le nouveau magazine

Nouvelle génération Novi

« L’organisation de la suite se réfléchit dans un contexte familial, » rappelle Philippe Georges. Chez Beauty Success devenu Novi la tradition veut que l’arrivée se fasse par la petite porte, pour gagner sa place.

Novi

© Louis Piquemil - La Vie Economique

« Se comporter en héritier n’est pas dans le tempérament de la maison. » Philippe Georges a commencé à travaille auprès de sa mère en 1985. Avec son frère Christophe, ils ont pris les rênes du groupe en 2000, après avoir « appris le métier pour évoluer dans la durée ». Le passage de relais à la génération suivante se prépare déjà, « avec les équipes et le comité de direction », dans un souci de famille élargie qui fait grandir tout le monde. Chacun a les compétences pour la fonction qu’il occupe. « Progressivement, Christophe et moi serons moins dans l’opérationnel, davantage sur l’expertise et l’accompagnement. » Hugo, 23 ans, travaille déjà aux côtés de son père à la direction du pôle logistique, après des études de maîtrise d’ouvrage. « Il prendra peut-être le relais de Christophe, il importe que cela lui plaise. » Son frère Robin termine des études de graphisme et s’intéresse à l’aventure familiale. Alix, l’une des deux filles de Philippe, est arrivée sur le marché de l’emploi en pleine crise Covid, après ses études à Londres. « Elle s’est investie sur un poste qui se libérait : le développement de notre marque de maquillage Jozz. »

ASSURER LA PÉRENNITÉ DU GROUPE

Lauren est la première arrivée en 2019, à 22 ans, avec une soif d’apprendre et de comprendre au contact des équipes. Elle partage avec son père le goût pour les voyages. « J’ai fait le tour du monde à une époque où c’était plus compliqué », se souvient Philippe Georges, « elle l’a déjà fait plusieurs fois. C’est une chance, cela ouvre l’esprit et cette curiosité est essentielle pour une entreprise de services. ». La question de la « transmission de connaissances » entre eux s’organise sur le long terme. Un sujet « très vaste, encore flou » pour elle, qui s’achemine vers cet horizon. « Les opportunités au sein du groupe m’offraient la possibilité d’évoluer, d’apprendre et de réaliser des choses très différentes : cela m’a confortée dans l’idée de le rejoindre. » Au regard de son cursus étudiant, Lauren Georges y a en effet toute sa place. Arrivée au service international, passé depuis de 2 à 5 personnes « pour 15 pays couverts par nos enseignes », elle s’est impliquée dans la commercialisation des concepts de parfumerie et instituts de beauté, via des master-franchisés, « avec des ouvertures dans les Dom-Tom, au Maroc, puis nous avons étendu notre zone d’activité à la Suisse, la Belgique, la Côte d’Ivoire, Djibouti, et plus récemment la Géorgie et la Mauritanie ».

Lauren Georges dirige l’enseigne Citron vert, reprise par le groupe ce printemps.

PARCOURS D’INTÉGRATION

La concurrence est encore faible en Afrique. « Cela permet de s’installer et d’asseoir une position d’entre- prise française, qui séduit les clients. Nous sommes aussi en Mongolie depuis peu et nous nous tournons vers le continent asiatique. » La possibilité d’acquérir Relooking beauté minceur, à Valence, s’est ensuite présentée et Lauren Georges a relevé le défi de prendre en charge ce pôle beauté minceur : « j’ai pu apprendre les subtilités d’une opération de reprise, l’intégration au groupe ». Une mission plus longue que prévu, pendant le confinement. « J’ai lâché le bébé pour une autre reprise, celle des instituts Citron vert, cet été. » Elle vient d’animer en solo sa première convention devant une soixantaine de professionnels et son père se dit touché par les félicitations adressées par les adhérents de l’enseigne. Revenue à Bordeaux, Lauren Georges poursuit son parcours d’intégration dans le groupe, mobilisée sur des missions qui lui apportent une vision globale. « Novi évolue très vite, rien n’est tracé et je m’intéresse à tout ce qui se présente. On ne sait jamais de quoi demain sera fait. »