Couverture du journal du 20/04/2024 Le nouveau magazine

Bonne année, bonne ruralité

La traditionnelle cérémonie de vœux aux force vives locales a permis au président du Département et au préfet de dresser un état des lieux et d'ouvrir des perspectives pour 2024.

Jean-Sébastien Lamontagne et Germinal Peiro ©SBT

Germinal Peiro a d’abord redit au représentant de l’État Jean-Sébastien Lamontagne que priver les départements de ressources fiscales revient à menacer leur existence. « Nous avons perdu en trois ans 5,2 millions d’euros. » Et les recettes issues des droits de mutation, après les bonnes années post-Covid dans l’immobilier, sont retombées de 91 à 69 millions d’euros. Entre les ressources en baisse et les dépenses supplémentaires, 30 millions d’euros manquent dans le budget du Département. « Nous allons devoir nous concentrer sur nos compétences obligatoires : social, routes, collèges, SDIS…», déplore le président du Conseil départemental de la Dordogne.

La fibre : le plus gros chantier de la décennie

L’installation de la fibre, le plus gros chantier de la décennie, offrira à 300 000 foyers et entreprises la possibilité d’en disposer fin 2025. « C’est le meilleur outil de désenclavement, un point d’attractivité très important. » D’autres projets d’aménagement sont répartis sur le département « pour qu’il n’y ait pas de la lumière à Périgueux et Bergerac, et tout le reste dans le noir », avec notamment des plans vélo, gymnase, piscine.

Mobilités et multi-services

Après la transition écologique, le temps est venu de parler plutôt de planification écologique, le préfet annonçant une accélération des décisions. Dans chaque région, d’ici l’été, une feuille de route fixera les actions à mener : cette COP régionale sera déclinée dans chaque département, les collectivités locales transmettant d’ici février leurs initiatives et projets. Le Fonds verts est pérennisé. En Dordogne, 186 projets ont déjà été financés (6 millions d’euros de subventions).

Le dispositif Villages d’avenir

Jean-Sébastien Lamontagne a évoqué la poursuite du déploiement de France Ruralités, destiné à adoucir les inégalités dans les territoires ruraux. Après les 36 espaces France Services facilitant l’accès aux services publics, le dispositif Villages d’avenir accompagne des communes de moins de 3500 habitants dans l’ingénierie de projets : 45 d’entre elles sont déjà labellisées pour bénéficier de cet appui. Le préfet insiste sur deux dispositifs de France Ruralités trop peu utilisés : le fonds mobilité rurale, doté chaque année de 90 millions d’euros pour offrir des alternatives à la voiture (aucune sollicitation en Dordogne) et le fonds de soutien au commerce rural, doté de 12 millions d’euros, qui aide à l’installation de multi-services, sédentaires ou itinérants, dans les communes où il n’y en a plus (Lanquais et Liorac-sur-Louyre y ont eu recours).