Et si le golf était une discipline sportive, voire un art de vivre, écoresponsable ? En lien avec la Fédération française de golf, le château des Vigiers a décidé de participer au programme « Golf pour la biodiversité ». Objectif : améliorer la connaissance, la gestion et la conservation de la biodiversité dans les espaces dévolus à la pratique du swing.
474 ESPÈCES DONT 31 « PATRIMONIALES »
À la demande de la direction, plusieurs experts du Conservatoire d’espaces naturels de Nouvelle- Aquitaine se sont déplacés à plusieurs reprises aux Vigiers. Ils y ont recensé 474 espèces, dont 31 pouvant être considérées comme « patrimoniales », autrement dit comme importantes pour des raisons écologiques, scientifiques ou culturelles. Parmi elles, 9 plantes, 13 oiseaux, 1 reptile, 2 batraciens, 1 papillon, 5 odonates (demoiselles ou libellules).
CRÉATION DE MICRO-HABITATS POUR LA FAUNE
S’en est suivie, pour le golf des Vigiers, la mise en place d’un plan d’action basé sur cinq lignes directrices : la gestion différenciée des roughs (zones laissées à l’état sauvage en bordure du green), la création de micro-habitats pour la faune, la restauration d’une mare, la libre-évolution des espaces fores- tiers ou encore la reconfiguration des pièges à faune.
EAU DE PLUIE RÉCUPÉRÉE
Les équipes chargées de l’entretien du golf veillent par ailleurs à réduire au maximum l’utilisation de produits phytosanitaires, privilégiant ainsi dans la mesure du possible le travail mécanique du sol. « La Fédération de golf a fixé à 2025 la fin de l’utilisation des produits phyto. C’est dans cette logique que nos efforts s’inscrivent dès à présent », indique Niels Koetsier, le dirigeant du château, qui, à l’heure du changement climatique, porte également une attention particulière à la consommation d’eau. « Nous fonctionnons en quasi-autonomie grâce au lac artificiel situé sur la propriété qui se remplit naturellement grâce à quelques sources, à l’eau de pluie récupérée sur les toitures ou encore aux eaux de ruissellement. Mais il est de notre volonté de réduire les surfaces et la fréquence d’arrosage dans un souci de préservation de la ressource. Le tout, en continuant à garantir un green parfait. » C’est ce qui s’appelle avoir un bon swing.
