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Simplon, pouvoir aux femmes

L’organisme de formation Simplon démarre une formation gratuite dédiée aux femmes pour devenir conceptrice-développeuse d’applications. Une façon de féminiser ces métiers, trop souvent réservés aux hommes.

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Un chiffre vaut souvent mieux qu’une longue démonstration. « Dans les métiers techniques du numérique, les femmes représentent 17% des emplois, c’est trop peu » souligne Cécile Couderc, responsable du campus Simplon à Toulouse. C’est la raison pour laquelle l’organisme de formation Simplon – qui fête ses 10 ans cette année – a mis en place cette formation au métier de développeuse d’applications spécialement conçue pour les femmes. « On a tout type de profils. On ne demande aucun prérequis mais on sélectionne nos candidates sur leur envie et leur détermination. »

Formation 100% gratuite

L’objectif est d’accompagner la montée en compétences jusqu’à l’entrée en entreprise. La formation commence par 5 semaines théoriques puis 3 mois de formation technique. Il y a ensuite une alternance qui dure 18 mois. Le tout est entièrement gratuit. « On va chercher les financements » explique Cécile Couderc. « On a des mécènes qui financent la fondation Simplon et puis on récolte aussi la taxe d’apprentissage. Microsoft et L’Oréal sont par exemple deux partenaires forts de nos projets inclusifs. »

46 femmes

Au total, 46 femmes ont rejoint les deux formations ouvertes à Montpellier et Toulouse. Un signe positif pour la responsable de l’antenne toulousaine. « On essaie d’aller dans les écoles pour faire essayer le code aux filles. On leur dit que c’est possible. Les femmes manquent de confiance en elles, elles se disent qu’elles ne vont pas y arriver. Les hommes ne se posent pas autant de questions mais ça ne veut pas dire qu’ils sont meilleurs ! » Faut-il pour autant passer par des quotas dans les entreprises du numérique ? « C’est une vraie question. Les entreprises se fixent des objectifs, c’est bien, mais il faut se donner les moyens pour que les choses bougent. »

Reste désormais à trouver des entreprises pour prendre ces candidates en alternance. « On secoue les entreprises ! On est allé les voir lors de la Mêlée Numérique pour leur dire qu’il faut prendre des femmes afin de développer des applications et prendre aussi en compte leurs besoins ! » Aujourd’hui, 9 algorithmes sur 10 sont encore programmés par des hommes. Mais l’histoire pourrait changer. « On a 80% de sorties positives dans nos formations, soit vers un emploi pérenne soit pour continuer vers un Bac + 5 » conclut Cécile Couderc.