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CCI de la Corrèze : une économie résiliente

Françoise Cayre, à la présidence de la CCI de la Corrèze depuis 2016, s'inquiète du contexte géopolitique et économique qui pèse sur l'activité du territoire. Et elle se prépare à passer la main aux prochaines élections, dans un an.

CCI

Françoise CAYRE, présidente de la CCI de la Corrèze. © Loïc Mazalrey - La Vie Économique

La Vie Economique : Quelles sont les caractéristiques de l’économie corrézienne ?

Françoise Cayre : L’économie corrézienne se caractérise par une grande diversité de secteurs d’activité. Nous ne sommes pas dépendants d’un domaine en particulier, ce qui constitue une force pour notre territoire. L’agroalimentaire y est bien implanté, la filière cosmétique également, la mécanique est aussi un secteur dynamique ainsi que la filière bois qui est portée par la richesse de notre ressource locale. Cette pluralité sectorielle nous confère une certaine résilience et permet d’afficher un bilan économique local plutôt favorable, même si elle ne suffit pas à compenser les difficultés que rencontrent actuellement un grand nombre d’entreprises.

En Corrèze, l’essentiel du tissu économique est constitué de TPE et de PME, mais nous avons également la chance d’accueillir plusieurs grands groupes, qu’ils soient nationaux ou à capital familial. Ce dernier aspect contribue fortement à leur enracinement dans notre territoire.

LVE : Comment se porte l’économie corrézienne aujourd’hui ?

F. C. : L’économie traverse une période marquée par de nombreuses incertitudes : instabilité géopolitique, conflits persistants en Europe et au Moyen-Orient, mais aussi les répercussions de la politique économique des États-Unis… Les chefs d’entreprise manquent de visibilité, et cette absence de clarté freine l’activité et pèse sur la croissance.
On observe une forme d’attentisme dans la prise de décision. Si certaines entreprises parviennent à maintenir une dynamique de croissance, 34 % d’entre elles disent subir une augmentation des délais de paiement contre 29 % lors de notre précédent baromètre économique avec pour conséquence des tensions sur la trésorerie et des investissements en baisse également de 10 points par rapport à janvier 2024, ainsi qu’une diminution des marges.

LVE : Le département est-il fortement impacté par les taxes imposées par les États-Unis ?

F. C. : La majorité des exportations est orientée vers l’Europe. Ainsi, l’impact direct des taxes imposées par les États-Unis reste limité. Toutefois, le climat général s’en trouve affecté. De plus, certains sous-trai…

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