Europlasma : vers un deuxième site de production de corps d’obus ?

Pour pérenniser l’activité sur le long terme, le projet d’Europlasma est audacieux, en tout cas il est cohérent avec ses activités tarbaises et pourrait bien signer un deuxième site de production de corps d’obus. Placée en redressement judiciaire depuis le 23 janvier dernier, la Fonderie de Bretagne est dans le viseur du groupe industriel qui a déposé une offre de reprise globale en plan de cession du fonds de commerce et des actifs de la société située à Caudan. Offre qui comporte différents éléments dont « la préservation de plus de 80 % de l’effectif actuel », soit 240 emplois sur les 285. Le plan de retournement repose sur la poursuite de l’activité historique de production de pièces de fonderie, à destination de l’industrie automobile et de nouveaux secteurs mais il comporte une diversification dans le domaine de la défense : « Elle permettrait de préserver l’activité historique de la Fonderie de Bretagne et de conforter son statut de véritable pôle d’excellence industrielle », souligne Europlasma qui anticipe ainsi une forte hausse de l’activité du site dans les années à venir. Une montée en puissance progressive qui n’est pas sans rappeler celle du site de Tarbes puisqu’elle devrait s’accompagner de différentes mesures destinées à adapter l’outil industriel et « à améliorer l’efficacité du site, un sujet central au cœur de la stratégie de retournement ». La Fonderie de Bretagne affichait en 2023 un chiffre d’affaires de 46,40 M€. Le tribunal de commerce a étudié l’offre de reprise d’Europlasma mais aussi celles des autres repreneurs potentiels et a décidé de prolonger la période d’observation avec une probable cession à la mi-avril 2025.